Evangile du samedi 28 juin

saint Matthieu 8,5-17.

Jésus était entré à Capharnaüm ; un centurion de l'armée romaine vint à lui et le supplia : « Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. » Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. » Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j'ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l'un : 'Va', et il va, à un autre : 'Viens', et il vient, et à mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. » A ces mots, Jésus fut dans l'admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi. Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront place avec Abraham, lsaac et Jacob au festin du Royaume des cieux , et les héritiers du Royaume seront jetés dehors dans les ténèbres ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et le serviteur fut guéri à cette heure même. Comme Jésus entrait chez Pierre, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre. Il lui prit la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait. Le soir venu, on lui amena beaucoup de possédés ; il chassa les esprits par sa parole et il guérit tous les malades. Ainsi devait s'accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.

Evangile du vendredi 27 juin

saint Matthieu 8,1-4.

Lorsque Jésus descendit de la montagne, de grandes foules se mirent à le suivre. Et voici qu'un lépreux s'approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Aussitôt il fut purifié de sa lèpre. Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne l'offrande que Moïse a prescrite dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage. »

Evangile du jeudi 26 juin

saint Matthieu 7,21-29.

Il ne suffit pas de me dire : 'Seigneur, Seigneur !', pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ce jour-là, beaucoup me diront : 'Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton nom que nous avons été prophètes, en ton nom que nous avons chassé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?' Alors je leur déclarerai : 'Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui faites le mal !' Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est abattue sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet. » Jésus acheva ainsi son discours. Les foules étaient frappées par son enseignement, car il les instruisait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.

Evangile du mercredi 25 juin

saint Matthieu 7,15-20.

Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans ce sont des loups voraces. C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. On ne cueille pas du raisin sur des épines, ni des figues sur des chardons. C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l'arbre mauvais donne des fruits détestables. Un arbre bon ne peut pas porter des fruits détestables, ni un arbre mauvais porter de beaux fruits. Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu. C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.

Bienheureux Guerric d'Igny (v.1080-1157), abbé cistercien Sermon 1 pour Saint Jean Baptiste, §2 (trad. Brésard, 2000 ans C, p.284)

« Toi, petit enfant, on t'appellera prophète du Très-haut, car tu marcheras devant le Seigneur pour lui préparer le chemin » (Lc 1,76)


C'est à bon droit que la naissance de cet enfant fut pour beaucoup une cause de joie : elle le reste aujourd'hui. Donné à ses parents dans leur vieillesse, il venait prêcher à un monde vieillissant la grâce d'une nouvelle naissance. Il est bon que l'Église fête solennellement cette nativité, fruit merveilleux de la grâce, dont s'émerveille la nature.

Quant à moi, cette lampe destinée à éclairer le monde (Jn 5,35), m'apporte par sa naissance une joie nouvelle, car c'est grâce à elle que j'ai reconnu la vraie Lumière qui luit dans les ténèbres mais que les ténèbres n'ont pas reçue (Jn 1,5.9). Oui, la naissance de cet enfant m'apporte une joie indicible, puisqu'il est pour le monde source de si grands biens. Lui le premier instruit l'Église, commence à la former par la pénitence, la prépare par le baptême, et quand il l'a ainsi préparée, la remet au Christ et l'unit à lui (Jn 3,29). Il lui apprend à vivre dans la sobriété, et par l'exemple de sa propre mort, lui donne la force de mourir avec courage. Par tout cela, il prépare au Seigneur un peuple parfait (Lc 1,17).



Evangile du mardi 24 juin

saint Luc 1,57-66.80.

Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père. Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. » On lui répondit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Et tout le monde en fut étonné. A l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. L'enfant grandit et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu'au jour où il devait être manifesté à Israël.

Evangile du lundi 23 juin

saint Matthieu 7,1-5.

« Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ; le jugement que vous portez contre les autres sera porté aussi contre vous ; la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. Qu'as-tu à regarder la paille dans l'oeil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton oeil, tu ne la remarques pas ? Comment vas-tu dire à ton frère : 'Laisse moi retirer la paille de ton oeil', alors qu'il y a une poutre dans ton oeil à toi ? Esprit faux ! Enlève d'abord la poutre de ton oeil, alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l'oeil de ton frère.

mitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15ème siècle

« Ne craignez pas les hommes; tout ce qui est voilé, sera dévoilé »


Tu n'as « pas ici-bas de demeure définitive » (Hé 13,14). Où que tu sois, tu n'es qu'un hôte, un passant, et tu n'auras jamais de paix si tu n'es pas intimement uni à Jésus Christ. Que cherches-tu autour de toi ? Le lieu de ton repos n'est pas ici-bas. Ta demeure est au ciel, et rien sur cette terre ne t'appartient. Tout passe, et tu passeras avec tout ce qui t'entoure. Prends donc garde de t'attacher à quoi que ce soit, car tu serais pris et perdu.

Que ta pensée se tourne sans cesse vers le Très-Haut, et que ta prière s'élève vers Jésus Christ. Si tu ne sais pas méditer la profondeur des mystères célestes, repose-toi dans la Passion du Christ, et aime à te cacher dans ses plaies sacrées. Car, si tu prends refuge dans les plaies et les stigmates de Jésus, tu éprouveras un grand réconfort dans la tribulation ; tu ne craindras pas le mépris des hommes, et tu supporteras aisément leurs critiques. En ce monde Jésus Christ a été méprisé par les hommes et, dans l'angoisse la plus extrême, abandonné par ses amis et ses proches et livré à l'opprobre général. Jésus Christ a voulu souffrir et être méprisé ; et toi, tu oses te plaindre de la moindre contrariété ?...

Si tu veux régner avec le Christ, vis avec le Christ et pour le Christ. Si tu étais parvenu une seule fois à pénétrer dans le coeur de Jésus, et si tu avais ressenti son amour ardent, tu ne te préoccuperais plus de ce qui peut te plaire ou te déplaire ; tu te réjouirais plutôt dans les humiliations, car l'amour de Jésus permet aux hommes de tout mépriser. Celui qui aime Jésus et la vérité et qui a réussi à se dégager de toute affection déréglée peut librement s'approcher de Dieu, s'élever en esprit au-dessus de sa condition présente, et goûter dans le Christ un bonheur éternel. Celui qui juge toutes choses d'après ce qu'elles valent vraiment et non d'après les paroles et l'opinion des hommes, celui-là est vraiment sage et instruit par Dieu.


Evangile du dimanche 22 juin

saint Matthieu 10,26-33.

Ne craignez pas les hommes ; tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Ce que je vous dis dans l'ombre, dites-le au grand jour ; ce que vous entendez dans le creux de l'oreille, proclamez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l'âme aussi bien que le corps. Est-ce qu'on ne vend pas deux moineaux pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus que tous les moineaux du monde. Celui qui se prononcera pour moi devant les hommes, moi aussi je me prononcerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux.

Evangile du samedi 21 juin 2008

saint Matthieu 6,24-34.

Aucun homme ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent. C'est pourquoi je vous dis : Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps, au sujet des vêtements. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils ne font pas de réserves dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ? D'ailleurs, qui d'entre vous, à force de souci, peut prolonger tant soit peu son existence ? Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'était pas habillé comme l'un d'eux. Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : 'Qu'allons-nous manger ?' ou bien : 'Qu'allons-nous boire ?' ou encore : 'Avec quoi nous habiller ?' Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché. Ne vous faites pas tant de souci pour demain : demain se souciera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.

Evangile du vendredi 20 juin 2008

saint Matthieu 6,19-23.

« Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et la rouille les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler. Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où les mites et la rouille ne dévorent pas, où les voleurs ne percent pas les murs pour voler. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur. La lampe du corps, c'est l'oeil. Donc, si ton oeil est vraiment clair, ton corps tout entier sera dans la lumière ; mais si ton oeil est mauvais, ton corps tout entier sera plongé dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, quelles ténèbres y aura-t-il !