Evangile du jeudi 21 février

Saint Luc 16, 19-31
Jésus disait cette parabole : " Il y avait un homme riche, qui portait des vêtements de luxe et faisait chaque jour des festins somptueux. Un pauvre, nommé Lazare, était couché devant le portail, couvert de plaies. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais c'étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses plaies. Or le pauvre mourut, et les anges l'emportèrent auprès d'Abraham. Le riche mourut aussi, et on l'enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; il leva les yeux et vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui. Alors il cria : 'Abraham, mon père, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper dans l'eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. -Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve ici la consolation, et toi, c'est ton tour de souffrir. De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous. 'Le riche répliqua : 'Eh bien ! père, je te prie d'envoyer Lazare dans la maison de mon père. J'ai cinq frères : qu'il les avertisse pour qu'ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture !' Abraham lui dit : 'Ils ont Moïse et les Prophètes : qu'ils les écoutent ! ¦ Non, père Abraham, dit le riche, mais si quelqu'un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.' Abraham répondit : 'S'ils n'écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu'un pourra bien ressusciter d'entre les morts : ils ne seront pas convaincus.' "

Evangile du mercredi 20 février

Saint Matthieu 20, 17-28
Au moment de monter à Jérusalem, Jésus prit à part les Douze et, pendant la route, il leur dit : " Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré aux chefs des prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort et le livreront aux païens pour qu'ils se moquent de lui, le flagellent et le crucifient, et, le troisième jour, il ressuscitera. " Alors la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande. Jésus lui dit : " Que veux-tu ? " Elle répondit : " Voilà mes deux fils : ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume. " Jésus répondit : " Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? " Ils lui dirent : " Nous le pouvons. " Il leur dit : " Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père. " Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre les deux frères. Jésus les appela et leur dit : " Vous le savez : les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ; et celui qui veut être le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. "

Evangile du mardi 19 février

Saint Matthieu 23, 1-12
Alors Jésus déclara à la foule et à ses disciples : " Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. Mais n'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas. Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues ; ils aiment les places d'honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues, les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez qu'un seul enseignant, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé. "

retraite du 22 au 27 février

LE SILENCE

I/ Exemple de silence biblique

1. Le silence de Zacharie. Neuf mois. Neuf mois de silence et de prière. Zacharie a eu beaucoup de temps pour penser au plan de Dieu. Il a exprimé le fuit de sa contemplation dans son Cantique (Luc 1, 68-79) Il avait besoin de ce temps de silence et de prière pour approfondir le mystère et la mission de son fils, Jean. L’Esprit Saint a parlé à son coeur pendant ces longues heures de silence et lui a aidé à comprendre ce que ni les maîtres ni les livres pouvaient lui enseigner : le plan de Dieu sur sa vie et sur celle de son fils. Pour être sensible aux inspirations de l’Esprit Saint, il faut « faire silence dans notre coeur pour distinguer sa voix de la rumeur des multiples autres voix du monde qui tentent d’étouffer sa parole » (Ma Vie c’est le Christ, no. 54).

2. Le silence de Marie. Il nous reste encore deux jours pour contempler le silence de Marie alors qu’elle attend la naissance de son Fils - la naissance de Dieu fait homme. Quel mystère ! Marie s’est éloignée des rues bruyantes, de l’animation de la place du marché et trouve refuge dans une simple étable. Dieu avait préparé cet humble sanctuaire. Il savait que dans la simplicité de la paille et la présence de quelques animaux, Marie comprendrait plus facilement l’humilité du Christ devenu homme. Elle s’était préparée à la venue de son Seigneur et Roi, son Fils, son Dieu, et ne permit pas que quoi que ce soit vienne gêner l’accomplissement du plan divin. Il y aurait largement le temps plus tard pour les soucis matériels. Ce moment était privilégié et elle voulait s’y préparer en consacrant à Dieu toute son attention et son amour.

II/ Prière sur le silence

Notre Dame du silence
Confiant en ta maternelle sollicitude,
je te demande la grâce du silence.

Notre Dame du silence
toi qui accueillis la puissance de l'Esprit
pour donner chair à la Parole de Dieu,
accorde-moi le silence de l'humilité
qui permet à l'Amour de s'incarner
dans tous les gestes de ma vie
sans rien m'appropier.

Notre Dame du Silence,
Toi qui, à Noël, contemplas l'Enfant de Bethléem
accorde-moi le silence de la foi
qui accueille l'imprévisible
et voit en tout Homme le visage de Dieu.

Notre Dame du Silence,
Toi qui, au pied de la croix, pleure la mort de
ton Fils, accorde-moi le silence de l'espérance
qui espère en l'avenir de Dieu
et attend les fruits du grain de blé qui meurt.

Notre Dame du Silence,
Toi qui es entrée, éblouie, dans la lumière de Pâques
accorde-moi le silence de la joie pascale
qui discerne dans la trame du quotidien
les germes du printemps de la résurrection.

Notre Dame du Silence,
Toi qui, avec les apôtres, prie pour recevoir
l'Esprit Saint,
accorde-moi le silence de l'adoration
qui s'ouvre aux dons du Christ
vivant pour témoigner de sa nouvelle Présence.

Notre Dame du Silence
Toi qui méditais dans ton coeur
tous les évènements de ta vie,
l'heureux du douloureux
accorde-moi le silence de la vigilance
qui scrute dans la nuit les passages du Seigneur

auteur inconnu



Youssef Bousnaya (vers 869-979), moine syrien

« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »
La miséricorde est l'image de Dieu, et l'homme miséricordieux est, en vérité, un Dieu habitant sur la terre. De même que Dieu est miséricordieux pour tous, sans distinction aucune, de même l'homme miséricordieux répand ses bienfaits sur tous également.
Mon fils, sois miséricordieux et répands des bienfaits sur tous, afin de t'élever au degré de la divinité...
Prends garde de te laisser séduire par cette pensée que tu pourrais trouver attrayante : « Il vaut mieux que je sois miséricordieux pour celui qui est attaché à la foi que pour celui qui nous est étranger ».
Ce n'est pas là la miséricorde parfaite imitant Dieu qui répand ses bienfaits sur tous, sans jalousie, « qui fait également lever son soleil et descendre sa pluie sur les bons et sur les méchants » (Mt 5,45)...
« Dieu est amour » (1Jn 4,8) ; son essence est amour, et son amour est son essence même. Par son amour, notre Créateur a été poussé à produire notre création. L'homme qui possède la charité, c'est vraiment Dieu au milieu des hommes.

Evangile du lundi 18 février

Saint Luc 6, 36-38
Jésus disait à la foule : " Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. "

Evangile du dimanche 17 février

Saint Matthieu 17, 1-9
Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l'écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s'entretenaient avec lui. Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : " Seigneur, il est heureux que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. " Il parlait encore, lorsqu'une nuée lumineuse les couvrit de son ombre ; et, de la nuée, une voix disait : " Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour ; écoutez-le ! " Entendant cela, les disciples tombèrent la face contre terre et furent saisis d'une grande frayeur. Jésus s'approcha, les toucha et leur dit : " Relevez-vous et n'ayez pas peur ! " Levant les yeux, ils ne virent plus que lui, Jésus seul. En descendant de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : " Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts. "

Evangile du samedi 16 février

Saint Matthieu 5, 43-48
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. "