Evangile du lundi 7 juillet

saint Matthieu 9,18-26.
Tandis que Jésus leur parlait ainsi, voilà qu'un chef s'approcha ; il se prosternait devant lui en disant : « Ma fille est morte à l'instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. » Jésus se leva et se mit à le suivre, ainsi que ses disciples. Et voilà qu'une femme souffrant d'hémorragies depuis douze ans s'approcha par derrière et toucha la frange de son vêtement. Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. » Jésus se retourna, la vit et lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t'a sauvée. » Et la femme fut sauvée à l'heure même. Jésus, arrivé à la maison du chef, dit, en voyant les joueurs de flûte et l'agitation de la foule : « Retirez-vous. La jeune fille n'est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. Quand il eut mis la foule dehors, il entra et saisit la main de la jeune fille, qui se leva. Et la nouvelle se répandit dans tout ce pays.

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos »
« Tu es grand, Seigneur, et très digne de louange » (Ps 144,3).
« Ta puissance est grande, et ta sagesse, infinie » (Ps 146,5), et pourtant l'homme veut te louer, l'homme qui n'est qu'une petite parcelle de ta création, l'homme qui porte partout avec lui sa mortalité, qui porte avec lui le témoignage de son péché et qui reconnaît que « tu t'opposes aux orgueilleux » (Jc 4,6). Cependant, parcelle quelconque de ta création, l'homme veut te louer. C'est toi qui le pousses à chercher sa joie dans ta louange, parce que tu nous as faits pour toi, et notre coeur est sans repos jusqu'à ce qu'il se repose en toi...

« Ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent » (Ps 21,27). Ceux qui le cherchent le trouveront, et ceux qui le trouvent le loueront. Que je te cherche donc, Seigneur, en t'invoquant, et que je t'invoque, en croyant en toi ! Car tu nous as été révélé par la prédication. Elle t'invoque, Seigneur, cette foi que tu m'as donnée, cette foi que tu m'as inspirée par l'humanité de ton Fils, par le ministère de ton prédicateur. Et comment invoquerai-je mon Dieu, mon Dieu et mon Seigneur ? Quand je l'invoquerai, je l'appellerai à venir en moi. Mais y a-t-il en moi une place où mon Dieu puisse venir, ce Dieu « qui a fait le ciel et la terre » (Gn 1,1) ? Ainsi donc, Seigneur mon Dieu, il y a en moi quelque chose qui puisse te contenir ? Est-ce que le ciel et la terre que tu as créés, et dans lesquels tu m'as créé, peuvent te contenir ?... Puisque moi-même j'existe, puis-je te demander de venir en moi, moi qui n'existerais pas si tu n'existais pas en moi ?...

Qui me donnera de me reposer en toi ? Qui me donnera que tu viennes dans mon coeur, que tu l'enivres afin que j'oublie mes maux et que je puisse t'étreindre, toi mon unique bien ? Qui es-tu pour moi ? Prends pitié de moi, pour que je puisse parler. Que suis-je à tes yeux, pour que tu m'ordonnes de t'aimer ?... Dans ta miséricorde, Seigneur mon Dieu, dis-moi ce que tu es pour moi. « Dis à mon âme : C'est moi ton salut » (Ps 34,3). Dis-le ; que je l'entende. Voici que l'oreille de mon coeur est à l'écoute devant toi, Seigneur, fais qu'elle t'entende, et « dis à mon âme : C'est moi ton salut ». Je veux accourir vers cette parole et te saisir enfin.

Evangile du dimanche 6 juillet

saint Matthieu 11,25-30.
En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté. Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

Evangile du samedi 5 juillet

saint Matthieu 9,14-17.
Les disciples de Jean Baptiste s'approchent de Jésus en disant : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous jeûnons ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc faire pénitence pendant le temps où l'Époux est avec eux ? Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. Et personne ne coud une pièce d'étoffe neuve sur un vieux vêtement ; car le morceau ajouté tire sur le vêtement et le déchire davantage. Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve. »