Evangile du jeudi 5 juin

saint Marc 12,28-34.
Un scribe qui avait entendu la discussion, et remarqué que Jésus avait bien répondu, s'avança pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que lui. L'aimer de tout son coeur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. » Jésus, voyant qu'il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n'osait plus l'interroger.

Evangile du mercredi 4 juin

saint Marc 12,18-27.
Des sadducéens - ceux qui affirment qu'il n'y a pas de résurrection - viennent trouver Jésus, et ils l'interrogeaient : « Maître, Moïse nous a donné cette loi : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une femme, mais aucun enfant, qu'il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère. Il y avait sept frères ; le premier se maria, et mourut sans laisser de descendance. Le deuxième épousa la veuve, et mourut sans laisser de descendance. Le troisième pareillement. Et aucun des sept ne laissa de descendance. Et finalement, la femme mourut aussi. A la résurrection, quand ils ressusciteront, de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme ? » Jésus leur dit : « N'êtes-vous pas dans l'erreur, en méconnaissant les Écritures, et la puissance de Dieu ? Lorsqu'on ressuscite d'entre les morts, on ne se marie pas, mais on est comme les anges dans les cieux. Quant à dire que les morts doivent ressusciter, n'avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, au récit du buisson ardent, comment Dieu lui a dit : Moi, je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob ? Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes complètement dans l'erreur. »

Evangile du mardi 3 juin

saint Marc 12,13-17.
On envoya à Jésus des pharisiens et des hérodiens pour le prendre au piège en le faisant parler, et ceux-ci viennent lui dire : « Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens, mais tu enseignes le vrai chemin de Dieu. Est-il permis, oui ou non, de payer l'impôt à l'empereur ? Devons-nous payer, oui ou non ? » Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l'épreuve ? Faites-moi voir une pièce d'argent. » Ils le firent, et Jésus leur dit : « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? ¦ De l'empereur César », répondent-ils. Jésus leur dit : « A César, rendez ce qui est à César, et à Dieu, ce qui est à Dieu. » Et ils étaient remplis d'étonnement à son sujet.

Evangile du lundi 2 juin

saint Marc 12,1-12.
Jésus se mit à leur parler en paraboles : « Un homme planta une vigne, il l'entoura d'une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il la donna en fermage à des vignerons, et partit en voyage. Le moment venu, il envoya son serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par ceux-ci ce qui lui revenait du produit de la vigne. Mais les vignerons se saisirent du serviteur, le frappèrent, et le renvoyèrent sans rien lui donner. De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ; et celui-là, ils l'assommèrent et l'insultèrent. Il en envoya encore un autre, et celui-là, ils le tuèrent ; puis beaucoup d'autres serviteurs : ils frappèrent les uns et tuèrent les autres. Il lui restait encore quelqu'un : son fils bien-aimé. Il l'envoya vers eux en dernier. Il se disait : 'lls respecteront mon fils.' Mais ces vignerons-là se dirent entre eux : 'Voici l'héritier : allons-y ! tuons-le, et l'héritage va être à nous !' Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne. Que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à d'autres. N'avez-vous pas lu ce passage de l'Écriture ?La pierre qu'ont rejetée les bâtisseursest devenue la pierre angulaire. C'est là l'oeuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux ! » Les chefs des Juifs cherchaient à arrêter Jésus, mais ils eurent peur de la foule. (Ils avaient bien compris que c'était pour eux qu'il avait dit cette parabole.) Ils le laissèrent donc et s'en allèrent.

Saint Aphraate (?-vers 345), moine et évêque à Ninive, près de Mossoul dans l'actuel Irak

« Les fondations, personne ne peut en poser d'autres que celles qui existent déjà : ces fondations, c'est Jésus Christ » (1Co 3,11)
Un roi ne demeure pas dans une maison qui est vide de tous biens ; il n'y habite pas.
Mais toute une ornementation de maison est demandée par le roi, en sorte qu'il ne manque rien...
Ainsi en est-il de l'homme qui est devenu une maison d'habitation pour le Christ-Messie : il pourvoit à ce qui convient au service du Messie qui habite en lui, aux choses qui lui plaisent.
En effet, il construit d'abord son édifice sur la pierre, c'est-à-dire le Messie lui-même. Sur cette pierre est posée la foi, et sur la foi s'élève tout l'édifice.
Pour que la maison devienne sa demeure, on lui demande le jeûne pur, établi sur la foi. On lui demande la prière pure, reçue dans la foi.
Il lui faut l'amour, monté sur la foi. Il lui faut aussi les aumônes, données avec foi. Qu'il demande l'humilité, aimée avec foi.
Qu'il choisisse pour lui la virginité, chérie dans la foi. Qu'il amène chez lui la sainteté, plantée sur la foi. Qu'il médite aussi la sagesse, trouvée dans la foi. Qu'il demande aussi pour lui la condition d'étranger, profitable dans la foi. Il lui faudra la simplicité, mêlée à la foi.
Qu'il demande encore la patience, qui est accomplie par la foi. Qu'il se rende perspicace par la douceur, qui est acquise par la foi. Qu'il aime la pénitence, qui apparaît à la foi. Qu'il demande aussi la pureté, gardée par la foi...
Voilà les oeuvres demandées par le roi Messie, qui habite dans les hommes qui se construisent par de telles oeuvres. La foi en effet est composée de maintes choses et se pare de maintes couleurs, car elle est semblable à un édifice construit de matériaux multiples et son édifice s'élève jusqu'en haut...
Ainsi en est-il de notre foi : sa fondation est la vraie pierre, notre Seigneur Jésus le Messie... Cette fondation, c'est la base de tout l'édifice.
Si quelqu'un accède à la foi, il est posé sur le roc, c'est-à-dire notre Seigneur Jésus le Messie. Et son édifice ne sera pas ébranlé par les flots, ni endommagé par les vents, il ne tombera pas dans les tempêtes, car cet édifice s'élève sur le roc, le vrai fondement.

Evangile du dimanche 1er juin

saint Matthieu 7,21-27.
Il ne suffit pas de me dire : 'Seigneur, Seigneur !', pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ce jour-là, beaucoup me diront : 'Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton nom que nous avons été prophètes, en ton nom que nous avons chassé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?' Alors je leur déclarerai : 'Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui faites le mal !' Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est abattue sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet. »

Evangile du samedi 31 mai

saint Luc 1,39-56.
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s'est penché sur son humble servante ;désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ;Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur,il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. » Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle