Evangile du lundi 9 juin

saint Matthieu 5,1-12.
Quand Jésus vit la foule, il gravit la montagne. Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait : « Heureux les pauvres de coeur :le Royaume des cieux est à eux ! Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise ! Heureux ceux qui pleurent :ils seront consolés ! Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice :ils seront rassasiés ! Heureux les miséricordieux :ils obtiendront miséricorde ! Heureux les coeurs purs :ils verront Dieu ! Heureux les artisans de paix :ils seront appelés fils de Dieu ! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice :le Royaume des cieux est à eux ! Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! C'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.

Saint Nicolas Cabasilas (vers 1320-1363), théologien laïc grec

Le Christ médecin vient apporter le remède aux malades

Le Christ est descendu sur terre et, le premier, il a appelé ceux qui ne l'avaient pas encore appelé et qui n'avaient même jamais pensé à lui : « Je suis venu, dit-il, appeler les pécheurs ». S'il a recherché ainsi ceux qui ne le désiraient pas, que ne fera-t-il pas si on le prie ? S'il a aimé ceux qui le haïssaient, comment repousserait-il ceux qui l'aiment ?
Comme le dit saint Paul : « Si Dieu nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils quand nous étions encore ses ennemis, à plus forte raison, maintenant que nous sommes réconciliés, nous serons sauvés par la vie du Christ ressuscité » (Rm 5,10).
Considérons donc en quoi consiste notre prière. Nous ne sommes certes pas dignes d'obtenir ce qu'il convient à des amis de demander et de recevoir, mais bien ce qui est accordé à des serviteurs rebelles, à des débiteurs bien fautifs. Nous n'invoquons pas notre Maître pour qu'il nous accorde une récompense ou une faveur, mais pour qu'il nous fasse miséricorde.
Demander au Christ, ami des hommes, la miséricorde, le pardon ou la remise des fautes et ne pas repartir les mains vides après cette prière, à qui est-ce que cela convient, sinon à des débiteurs, puisque « ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin » ?
Bref, s'il a été accordé que les hommes devaient élever vers Dieu une voix implorant sa pitié, ce ne peut être que la voix de ceux qui ont besoin de miséricorde, la voix des pécheurs.
Invoquons Dieu donc non seulement par notre bouche mais aussi par nos désirs et nos pensées, afin d'appliquer à tout ce par quoi nous avons péché l'unique remède qui peut nous sauver, « car il n'y a pas d'autre nom, dit l'Ecriture, par lequel nous puissions être sauvés » (Ac 4,12).

Evangile du dimanche 8 juin

saint Matthieu 9,9-13.
Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades.Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »

Evangile du samedi 7 juin

saint Marc 12,38-44.
Dans son enseignement, il disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à sortir en robes solennelles et qui aiment les salutations sur les places publiques, les premiers rangs dans les synagogues, et les places d'honneur dans les dîners. Ils dévorent les biens des veuves et affectent de prier longuement : ils seront d'autant plus sévèrement condamnés. » Jésus s'était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait la foule déposer de l'argent dans le tronc. Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s'avança et déposa deux piécettes. Jésus s'adressa à ses disciples : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre. »

Evangile du vendredi 6 juin

saint Marc 12,35-37.
Quand Jésus enseignait dans le Temple, il déclarait : « Comment les scribes peuvent-ils dire que le Messie est le fils de David ? David lui-même a dit sous l'inspiration de l'Esprit Saint : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : 'Siège à ma droite jusqu'à ce que j'aie mis tes ennemis sous tes pieds !' David lui-même le nomme Seigneur. D'où vient qu'il est également son fils ? » Et la foule, qui était nombreuse, l'écoutait avec plaisir.